Le gouvernement envisage de supprimer le bonus écologique accordé aux véhicules électriques de luxe dès l’année prochaine.
On le sait, le gouvernement souhaite inciter les automobilistes à passer à des mobilités moins polluantes. C’est pour cela, il y a quelques années, lors du débat sur l’environnement de 2007, le gouvernement a eu l’idée de lancer un système de bonus-malus visant à pénaliser les voitures les plus polluantes et récompenser les acheteurs des modèles écologiques.
Pour rappel, ce bonus correspond à 27 % du prix de la voiture dans la limite de 6000 euros, auquel peut s’ajouter la prime à la conversion pour la mise à la casse d’un véhicule selon certaines conditions. Mais le grand atout de ce petit “cadeau” du gouvernement, c’est qu’il est accessible à tout le monde quelque soit leurs ressources, tant que la voiture achetée est électrique. Enfin, jusqu’à maintenant, cela pourra changer très bientôt.
En effet, selon le Parisien, l’État serait en train de réfléchir à plafonner ce bonus accordé aux voitures écologiques, et ce, dès le 1er janvier prochain, en fonction du prix du véhicule acheté. Cette mesure, qui fait partie du projet de loi de finance 2020 précise que seules les voitures qui ne dépassent pas les 45 000 € seront éligibles à cette prime dans son intégralité, alors que les véhicules dont le prix est situé entre 45 000 et 60 000 € ne pourront espérer que la moitié de ce bonus, c’est-à-dire 3 000 € maximum.
Enfin, tous les modèles dont le prix dépasse la barre des 60 000 € seront quant à eux logiquement “privés” de cette aide.
Selon le gouvernement, l’objectif n’est pas de discriminer quiconque, mais plutôt de garantir une aide incitative pour le financement des véhicules dont la performance écologique n’est pas remise en cause au regard de leurs tailles de batterie.
Des calculs encore plus compliqués
Si certains modèles seront automatiquement privés de ce bonus écologique, à l’image de l’Audi E-Tron ou la Tesla Model S, au regard de leurs prix qui dépassent les 80 000 € même en entrée de gamme, d’autres risquent en revanche un « effet de seuil », comme l’explique Le Parisien. Cela veut dire que le montant du bonus pourra alors varier selon le niveau de finition et d’équipements choisis par le client. Si on prend par exemple la DS 3 E-Tense, dont le prix commence à partir de 39 100 € le bonus de 6 000 € pourra logiquement être appliqué sur la version d’entrée de gamme, cependant avec l’ajout de quelques équipements qui sont en option, cette prime va baisser à 3 000 € rapidement. Mais la citadine électrique de DS n’est pas le seul exemple, puisque la Nissan Leaf qui démarre à 40 200 € l’est aussi, tout comme les Hyundai Kona Electric et Kia E-Niro. Mais d’autres reste épargnés comme la nouvelle Peugeot e-208 ou la Renault Zoé.