Ce sont plus de 600 Bitcoins, d’une valeur de 30 millions de dollars, qui ont été vendus aux enchères ce mercredi 17 mars dans le cadre d’une affaire de justice. Tout sera reversé dans les caisses de l’État.
Avec ses records de valeur croissante, en franchissant notamment samedi 14 mars pour la première fois de son histoire la barre des 60.000 dollars. Le Bitcoin est la valeur sûre, dans les affaires de justice actuellement. Ainsi, pour la première fois en France, des Bitcoins ont été proposés mercredi 17 mars lors d’une vente aux enchères publique.
En globalité, ce sont 611 Bitcoins, avec une valeur de.près de 30 millions de dollars, qui se sont vendus dans le cadre d’une affaire de justice. Cette vente a été gérée par, l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), suite à une.affaire de justice du département « cyber » du parquet de Paris. C’est la maison Kapandji Morhange qui a organisé cette vente aux enchères, essentiellement en ligne.
« On a bien fait de prendre notre temps » dans la préparation de l’événement, se félicite son commissaire-priseur Ghislaine Kapandji auprès de l’AFP : au début des préparatifs en septembre dernier, le prix de la plus célèbre des cryptomonnaies était d’environ 10.000 dollars.
Plus de 1.600 inscrits
Les enchères ont commencé à 9 h, à une valeur de 60% du cours du Bitcoin constatée mercredi matin. Plus de 1.600 personnes se sont inscrites pour y participer, surtout des résidents français, mais aussi belges et britanniques.
L’organisation des enchères, c’est faite en deux parties : 437 lots de 0,11 à 2 Bitcoins le matin, puis 42 lots de 5 à 20 Bitcoins l’après-midi.
Cependant, il a été demandé aux inscrits, une.caution de 10.000 euros pour les lots les plus chers, ainsi que plusieurs documents attestant de leur identité et résidence.
Le produit de la vente rendu au prévenu, en cas de relaxe
Dans cette affaire, deux cas de figures, en cas de validation de condamnation, le fruit de la vente, hors commissions à la.maison d’enchères, doit aller au budget de l’Etat français, aux victimes potentielles ou à des organisations de bienfaisance.
Mais, en cas de relaxe, en revanche, le produit de la vente.sera restitué au prévenu, a récemment précisé Nicolas Bessone, le directeur général de l’AGRASC. Dans l’intervalle, les fonds issus de la vente seront séquestrés à la Caisse des dépôts.
Pour les acheteurs, le transfert des Bitcoins.passera directement d’un compte sécurisé aux portefeuilles de cryptomonnaie de chacun des futurs propriétaires.
S’il s’agit de la première vente aux enchères de ce type en France, d’autres pays ont déjà.organisés depuis plusieurs années ce type de vente. La toute première s’est tenue en 2014 aux États-Unis, suivie depuis par le Canada, l’Australie, la Belgique ou la.Grande-Bretagne, précise Kapandji Morhange, qui explique s’être « inspirée » de ces expériences pour organiser sa propre vente.