L’Apple Watch, la montre connectée d’Apple a permis à la police australienne de résoudre un meurtre bien mystérieux survenu en septembre 2016 au nord-est d’Adélaïde.
Dans un contexte, où selon les statistiques, 45% des utilisateurs de montre connectée s’en servent pour le suivi d’activité physique, l’Apple Watch, sortie en septembre 2014, se veut également mini-coach de santé. Dans le cas présent, l’Apple Watch en question appartenait à Myrna Nilsson, 57 ans, retrouvée morte dans la buanderie de sa maison. Comme le révèle ABC News, les données contenues par l’appareil, plus précisément le rythme cardiaque relevé par la montre connectée, viennent contredire la version initiale de la belle-fille de la victime, principale suspecte dans cette affaire.
De sérieuses incohérences chronologiques dévoilées par l’Apple watch
D’après le témoignage de Caroline Dela Rosa Nilsson, 26 ans, sa belle-mère avait été suivie par un groupe d’hommes et s’était disputée avec eux pendant une vingtaine de minutes devant son domicile. La belle-fille indiquait qu’elle n’avait pas entendu l’attaque fatale et qu’elle n’aurait pas pu porter secours à Myrna Nilsson car elle avait elle-même été ligotée par les attaquants. Elle affirmait avoir réussi à s’échapper juste après leur départ. Un voisin l’a effectivement vue sortir de la maison bâillonnée et affolée vers 22 heures.
Selon la procureure Carmen Mateo, les données enregistrées par l’Apple Watch de la victime (mouvements, fréquence cardiaque, …) qui coïncideraient avec des chocs et une perte de conscience tendent à indiquer que celle-ci aurait, en réalité, été attaquée vers 18h38 et serait morte vers 18h45.
Tous ces éléments ne font que confirmer les analyses ADN et le témoignage d’un voisin qui avait déjà semé le doute. De plus encore il s’avère que Carolina Nilsson a utilisé son téléphone portable après l’attaque pour envoyer un sms à son époux et accéder à eBay, malgré qu’elle ait déclaré avoir été attachée et frappée par les agresseurs. Il est prévu que l’affaire reprenne au Tribunal le 13 juin.
En janvier dernier, des données extraites de l’application Fitness Apple Santé avaient également servi dans le cadre d’un procès en Allemagne contre une personne accusée de viol et de meurtre.
Après le smartphone, qui est devenu l’objet incontournable de notre quotidien, la montre connectée va-t-elle devenir l’accessoire indispensable après la mort?