La formation restreinte de la CNIL, condamne Google à une amende de 100 millions d’euros. Soit 60 millions d’euros pour Google LLC, et 40 millions d’euros pour Google Ireland Limited. En cause, différents cookies déposés par Google sans que les utilisateurs donnent leurs consentements.
Ces amendes sont le résultat d’un contrôle réalisé par la CNIL, en mars 2020.
La CNIL précise que lorsqu’un internaute se connecte sur le moteur de recherche de Google, des cookies sont automatiquement déposés sur sa machine à des fins publicitaires.
Les cookies, source de rentabilité mais aussi de sanction pour Google
La CNIL indique que : « Ce type de cookies ne pouvant être déposé sans que l’utilisateur ait exprimé son consentement, la formation restreinte a considéré que les sociétés n’avaient pas respecté l’exigence prévue par l’article 82 de la loi Informatique et Libertés de recueil préalable du consentement avant le dépôt de cookies non essentiels au service ».
La CNIL affirmait, que Google n’informait pas suffisamment les utilisateurs de son moteur de recherche. Son bandeau cookies affiché ne fournissait, pas d’informations sur les cookies qui étaient pourtant déjà déposés dès l’entrée sur le site.
« La formation restreinte a donc estimé que l’information fournie par les sociétés ne permettait pas aux utilisateurs résidant en France d’être préalablement et clairement renseignés quant au dépôt de cookies sur leur ordinateur ni, par conséquent, des objectifs de ces cookies et des moyens mis à leur disposition quant à la possibilité de les refuser », précise la CNIL.
De plus, la CNIL dit que le mécanisme d’opposition aux cookies, proposé par Google était défaillant. La commission indique même, que lorsque l’utilisateur utilisait ce mécanisme, un cookie publicitaire était malgré tout, stocké sur sa machine.
Une solution apportée peu convaincante
À ce jour, depuis le mois de septembre, lorsqu’un utilisateur va sur le site google.fr, les cookies publicitaires ne sont plus déposés automatiquement.
Mais malgré cela, la commission estime que le nouveau bandeau cookies, mis en place par Google ne fournit toujours pas assez d’informations concernant les cookies. Google a trois mois, pour corriger cela, sinon, 100 000 euros seront demandés par jour de retard.
Sinon, il est bon de rappeler que Google a l’intention de supprimer certains types de cookies, les « cookies tiers ». Les fameux cookies qui peuvent suivre les internautes à travers plusieurs sites. Mais avant de bloquer ce type de cookies sur Chrome, Google devra d’abord trouver des alternatives qui permettront aux sites de continuer à gagner de l’argent grâce aux publicités, tout en protégeant la vie privée des internautes.
Amazon en ligne de mire à cause de ses cookies
35 millions d’euros contre Amazon. La CNIL accuse cette dernière d’avoir déposé des cookies sans le consentement des internautes. Suite à des contrôles effectués entre le 12 décembre 2019 et le 19 mai 2020, la formation restreinte a constaté que le site amazon.fr déposait plusieurs cookies publicitaires sur la machine de l’utilisateur avant la moindre action de sa part.
Google et Amazon, n’informaient pas suffisamment que l’internaute avait le droit de refuser les cookies. Le manquement était encore plus manifeste quand l’internaute arrivait sur amazon.fr après avoir cliqué sur une publicité provenant d’un autre site.
Dès lors, Amazon ne dépose plus de cookies avant d’avoir obtenu le consentement de l’utilisateur. Cependant, la CNIL n’est toujours pas satisfaite par le nouveau bandeau cookies affiché par le géant du e-commerce.
La commission estime que « le nouveau bandeau d’information déployé ne permettait toujours pas aux internautes résidant en France de comprendre que les cookies sont principalement utilisés pour leur afficher de la publicité personnalisée et que ces derniers n’étaient toujours pas clairement informés de leur possibilité de refuser ces cookies. » Amazon a aussi trois mois pour corriger cela, sinon, une astreinte de 100 000 euros par jour de retard lui sera demandée également, au même titre que Google.
Avec tout cela, la CNIL va pouvoir charger ses chaussettes sous le sapin de Noël.