La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a condamné l’influenceuse Nabilla pour « pratiques commerciales trompeuses ».
Les faits remontent à 2018, lorsque l’influenceuse avait fait la promotion d’un service d’achat de Bitcoins sans indiquer qu’elle était rémunérée.
L’ancienne vedette de téléréalité, Nabilla Benattia-Vergara a été sanctionnée par la Répression des fraudes pour avoir fait la promotion des services boursiers sur Snapchat.sans mentionner qu’elle était rémunérée. Une pratique loin d’être marginale chez les influenceurs.
Dans ses stories sur Snapchat, Nabilla Benattia-Vergara mettait en avant la gratuité d’un service d’achat de Bitcoins avec des promesses de gains conséquents, ce que la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des.Fraudes (DGCCRF) a assimilé à des « pratiques commerciales trompeuses ». Car la loi oblige à indiquer.noir sur blanc qu’un contenu fait l’objet d’un partenariat commercial.
« Je ne suis pas au-dessus des lois »
En 2018, l’ex-star des Anges de la téléréalité s’était montrée particulièrement enthousiaste pour le Bitcoin. Cette « monnaie du futur » est « grave en train de se développer », lançait-elle dans une vidéo. Ce qui lui avait déjà valu une mise en garde de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).
Je ne suis pas au-dessus des lois et j’assume les conséquences de mes actes.
Ce métier est nouveau et nous n’avons toujours pas de règlementation stricte.
J’espère que cet accord permettra d’éveiller les consciences et la nécessite d’encadrer notre activité 🙏🏼— Nabilla Vergara (@Nabilla) July 28, 2021
Amende acceptée par Nabilla
Tandis que « Les influenceurs doivent informer leur communauté quand ils sont rémunérés pour faire la promotion de produits ». Le ministre de.l’économie Bruno le Maire a aussi appelé à signaler auprès de la DGCCRF les « comportements trompeurs » et « publicités déguisées ».
Monsieur Le Ministre, Je suis a votre disposition pour échanger et avancer ensemble 💪🏼🙏🏼 https://t.co/etq0w1On0i
— Nabilla Vergara (@Nabilla) July 28, 2021
Tout en reconnaissant qu’à défaut d’indication du caractère publicitaire de sa publication (par un logo ou une mention orale ou écrite par exemple), cela constitue une pratique commerciale.trompeuse à l’encontre de ses abonnés. Car ils peuvent croire, à tort, que la promotion de l’influenceuse résulte.d’une expérience personnelle positive désintéressée », souligne la DGCCRF dans un communiqué.
L’amende transactionnelle, qui prend en compte le bénéfice tiré de cette.opération, a été « proposée et acceptée » par Nabilla Benattia-Vergara avec l’accord du procureur de Paris.
Dropshipping et publicité mensongère
Bruno Le Maire avait déjà appelé les créateurs de contenus à.prendre « leurs responsabilités », dans une vidéo publiée sur Twitter en avril. En ligne de mire, le « dropshipping » qui consiste pour un vendeur à mettre en relation une marque ou un fournisseur avec un.consommateur et à toucher une commission au passage. Le vendeur ne possède donc.pas de stock, il est un simple intermédiaire, qui fixe son prix de vente, et du coup, augmente sa marge comme il le souhaite.
En plus des sites de dropshipping et des partenariats cachés des influenceurs, les acteurs du milieu mentionnent des cas d’allégations mensongères avec des.produits miracles. Comme une crème censée « donner du volume aux hanches », sans aucun.effet. Voire des produits « dangereux » ou « illégaux » comme des masques anti-Covid parés du monogramme Louis Vuitton.
Afin de se protéger au maximum, l’UFC-Que Choisir recommande.de « faire preuve de bon sens avant de succomber aux arguments des influenceurs ». « Vérifiez la renommée du site et la qualité réelle des articles », ajoute l’association, en recommandant de consulter des avis de consommateurs.ou d’utiliser des sites comme AntiDrop et Captain Drop, qui permettent d’évaluer le webmarchand qui pratique le dropshipping.