Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a demandé aux influenceurs de “faire attention” aux produits qu’ils suggèrent à leurs abonnés, afin que cela “corresponde à la réalité du produit”…
Le gouvernement s’attaque aux problèmes liés à la multiplication d’arnaques liées au dropshipping… Alors que les sites adeptes de cette méthode de vente en ligne, ne cessent de se multiplier depuis ces dernières années en générant des millions d’euros de chiffre d’affaires, le Ministre de l’Économie Bruno Le Maire a appelé les influenceurs à la responsabilité.
“Je voudrais vraiment faire appel à tous les influenceurs qui ont un impact considérable sur la décision d’achat des jeunes : prenez vos responsabilités”, a demandé le locataire de Bercy dans une vidéo postée sur Twitter, à la veille de la présentation du bilan annuel 2020 de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.
“Faites attention à ce que vous recommandez, faites attention à vos promos flash. Il faut que tout cela corresponde à la réalité du produit”, a insisté le ministre, affirmant sa volonté de “mettre fin à ces pratiques abusives”.
“Des produits souvent vendus beaucoup plus chers “
Le “dropshipping” est une pratique permettant.à un web marchand de vendre en ligne des produits qui sont en stock chez son fournisseur, souvent en Chine… Ainsi, les produits ne sont pas physiquement disponibles chez le marchant, et donc la livraison se fait directement par le fournisseur et non par le vendeur.
Cependant, beaucoup de sites font croire aux consommateurs.à des rabais élevés sur, malheureusement, des produits de mauvaise qualité, souvent présentés comme haut de gamme, frôlant souvent avec la légalité…
La sécurité des consommateurs français est une des priorités du Gouvernement.
Signalez toutes les arnaques au #dropshipping dont vous avez été victime.
Faites-le sur https://t.co/orHLa3bwPO.@alaingriset @cedric_o @dgccrf pic.twitter.com/KBtGsdYtmV— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) April 21, 2021
“Le consommateur croit s’adresser à un site français, mais en réalité, le marchand français n’a pas de fournisseur et se contente de transmettre la commande à un site chinois. De fait, c’est souvent vendu plus cher, c’est beaucoup plus compliqué pour le consommateur de renvoyer le produit et de se faire rembourser en cas de souci”, expliquait au ‘Parisien’, en janvier 2020, Cyril Brosset, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies à l’UFC-Que Choisir.
“Une publicité mensongère”
“Le dropshipping n’est pas illégal, vous avez le droit de vendre sur une plateforme des produits que vous ne possédez pas”, précise le ministre, avant d’ajouter : “en revanche, ce qui est parfaitement illégal et ce qui est un fléau que nous.voulons combattre, c’est de vendre à des clients potentiels – qui souvent d’ailleurs sont des clients jeunes qui peuvent avoir 15, 17, 20 ans – des produits qui ne correspondent pas à la publicité que vous en avez faite”
“Cela s’appelle de la publicité mensongère et de la vente mensongère”, insiste Bruno Le Maire, qui a incité les consommateurs à signaler d’éventuelles arnaques de vente en ligne sur un site dédié.