Le service de partage de voitures électriques Autolib prendra définitivement fin le 31 juillet.
A l’issue d’une réunion entre le syndicat mixte Autolib’Vélib’ (SVAM) et le groupe Bolloré, le service de partage parisien de voitures électriques débranchera définitivement au 31 juillet prochain après une fermeture progressive des stations de voitures électriques. Les deux parties ont voté le jeudi 21 juin la résiliation du contrat qui les unissait.
Quelles sont les conséquences de cet arrêt ?
- Résiliation de l’abonnement des usagers
Pour le mois de juillet, la mensualité d’abonnement Premium sera offerte aux abonnés, mais au-delà du 31 juillet l’ensemble des abonnements seront définitivement résiliés. Si la mairie venait à mettre en place un autre service de partage de véhicules, il appartiendra aux usagers de refaire toutes les démarches nécessaires pour prendre un nouvel abonnement, de même que s’il faisait appel aux autres services déjà existants tels que Communauto, Ubeeqo ou Zipcar.
- Dispersion et vente des voitures Autolib
Les petites voitures grises vont disparaître du paysage francilien d’ici la fin du mois d’août au plus tard. Propriété du groupe Bolloré, sur les 4000 véhicules certains seront déployés dans les autres villes où le groupe propose ce type de service, à Lyon, Bordeaux, Indianapolis ou Singapour. Le reste sera vendu à des entreprises ou des particuliers intéressés par la mobilité électrique.
- Les bornes à la charge des communes
Ce sont les communes sur lesquelles les bornes sont installées qui vont en récupérer la propriété, soit 1100 stations qui représentent 6200 places. La mairie de Paris qui en comptabilise plus de la moitié a déjà indiqué que les bornes de recharge électrique Autolib’ seront accessibles aux Parisiens et aux Franciliens pour la recharge de leur véhicule personnel dès l’année 2019. Le contrat prévoyait en effet qu’en cas de résiliation, la mairie disposerait également d’une licence gratuite pour utiliser les logiciels développés par le groupe Bolloré pour la gestion des bornes.
- 500 salariés dans le flou
Selon les informations du Monde, le groupe Bolloré se serait engagé à reclasser les 500 salariés qui attendent désormais de connaître les conditions de leur avenir professionnel.
- Un pari sur le bus électrique
En fabriquant ses propres voitures électriques, les Bluecar, le groupe de Vincent Bolloré visait essentiellement à se faire une place sur le marché des batteries et du stockage de l’énergie. Le groupe a beaucoup investi pour développer sa propre technologie de batterie LMP (lithium métal polymère) dans un marché mondial dominé par les batteries lithium-ion d’origine asiatique. Le porte-parole, du groupe assure que l’arrêt d’Autolib’ « ne les remet pas en question ». Le groupe mise désormais sur les bus électriques, les Bluebus. Mais sur ce marché sont tout juste naissant, Bolloré ne compte que 80 bus électriques en circulation dans le monde, dont 48 à Paris, et il devra donc attendre de remporter un gros appels d’offres pour faire tourner son usine française d’une capacité de 200 véhicules par an.